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France: La militante palestinienne Mariam Abou Daqqa assignée à résidence

La militante du Front populaire de Libération de la Palestine (FPLP/ Gauche), Mariam Abou Daqqa, a indiqué lundi être assignée à résidence dans les Bouches-du-Rhône (sud-est de la France) après un arrêté d’expulsion du ministère de l’Intérieur qui ne peut être exécuté immédiatement, ont rapporté les médias français.

La rédaction
22:08 - 16/10/2023 Pazartesi
MAJ: 16:37 - 18/10/2023 Çarşamba
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Mariam Abou Daqqa, 72 ans, du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a été assignée à résidence, suite à un arrêté d'expulsion du ministère français de l'Intérieur qui ne peut être exécuté dans l'immédiat. Crédit photo: Christophe SIMON / AFP
Mariam Abou Daqqa, 72 ans, du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a été assignée à résidence, suite à un arrêté d'expulsion du ministère français de l'Intérieur qui ne peut être exécuté dans l'immédiat. Crédit photo: Christophe SIMON / AFP
Selon cet arrêté daté de dimanche et relayé par la presse locale, le ministère français de l'Intérieur justifie sa décision en invoquant
"la menace qu'elle [Mariem Abou Daqqa, NDLR) représente pour l'ordre public dans le contexte de vives tensions"
liées à l'escalade de la violence au Moyen-Orient.

L'arrêté d'expulsion n'est pas applicable immédiatement car
"il est nécessaire de prévoir l'organisation matérielle du départ"
de la militante palestinienne, compte tenu notamment du "document de voyage" qu'elle détient actuellement.

Mariem Abou Daqqa a obtenu début août des services consulaires français à Jérusalem un visa de 50 jours pour se rendre en France où elle devait participer à diverses conférences sur le conflit israélo-palestinien, relève Le Figaro.

Elle était arrivée en France fin septembre pour entamer un cycle de 15 conférences dans plusieurs villes françaises, notamment sur les
conditions de vie dans la Bande de Gaza, précise pour sa part Le Parisien.

Selon le quotidien régional La Provence, qui cite le collectif solidarité Palestine Ouest Etang de Berre, la militante palestinienne a été arrêtée lundi matin aux alentours de 6h30 (heure locale) à Marseille, alors qu'elle se rendait à la gare ou elle devait prendre un train pour Toulouse pour y donner une conférence.
Elle était hébergée à Marseille chez Pierre Stambul, porte-parole de l'Union juive française pour la paix, toujours selon La Provence, citant cette fois-ci Régine Fiorani, membre du collectif Palestine en résistance.

Abou Daqqa a été, ainsi, assignée à résidence pour une durée de 45 jours, soit jusqu'à fin novembre, avec obligation de "
se maintenir dans les locaux où elle réside à Marseille de 22h00 à 7h00 du matin"
et pointer tous les jours à 12h30 au commissariat du centre-ville, selon l'arrêté du ministère de l'Intérieur.

"Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive : j’ai un visa valide. Je ne suis pas une terroriste mais une activiste de gauche qui ne vient (en France) que pour parler des droits des femmes et des Palestiniens. Je pensais que nous étions en démocratie ici"
, a déclaré, à sa sortie d’un commissariat du centre de Marseille, la militante, relayée par Le Parisien.

Plusieurs conférences, où devait intervenir Mariam Abou Daqqa, ont été interdites ces derniers jours par les autorités françaises, notamment à Lyon et à Martigues (Bouches-du-Rhône), indique la même source.


Depuis le début du conflit israélo-palestinien, la France a opté pour l'interdiction des manifestations en faveur de la Palestine et a semblé restreindre la liberté d'expression des militants pro-palestiniens. C
ette approche a suscité des inquiétudes quant à la manière dont la liberté d'expression est interprétée en France, donnant l'impression que la seule liberté d'expression acceptée est celle qui s'aligne sur la position officielle du gouvernement.

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