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CAN 2024: Kaba Diawara et la Guinée vivent "un moment historique"

Après avoir remporté son tout premier match à élimination directe à la Coupe d'Afrique, la Guinée vit "un moment historique" au moment de s'avancer vers son quart de finale contre la RD Congo, vendredi à Abidjan, savoure le sélectionneur Kaba Diawara.

11:19 - 2/02/2024 vendredi
MAJ: 11:53 - 2/02/2024 vendredi
AFP
L'entraîneur-chef de la Guinée, Kaba Diawara, lors d'une séance d'entraînement, au Lycée Technique à Abidjan, le 1er février 2024.
Crédit Photo : Issouf SANOGO / AFP
L'entraîneur-chef de la Guinée, Kaba Diawara, lors d'une séance d'entraînement, au Lycée Technique à Abidjan, le 1er février 2024.
Question: L'ambiance est folle autour des matches du "Syli National"...

Kaba Diawara:
"En Côte d'Ivoire, on joue pratiquement à domicile. Il y a une très forte communauté guinéenne ici. Moi, j'ai même un grand frère qui est né ici. Vraiment en Côte d'Ivoire, on est pratiquement en Guinée, on parle la même langue, on a la même religion, on est cousins. Et puis les gens peuvent même venir en voiture. C'est vrai qu'on est vraiment supportés ici."

Q: Est-ce une revanche pour la Guinée, qui avant la Guinée Équatoriale (1-0) n'avait jamais remporté de match éliminatoire à la CAN?

K.B:
"En 2021, on a eu l'occasion mais on a perdu face à la Gambie (1-0 en 8e de finale), ça nous est resté là (il montre sa gorge). Plein de fois par le passé on aurait pu le faire mais on ne l'a pas fait, en 2004 (Mali 2-1), 2006 (Sénégal 3-2), 2008 (Côte d'Ivoire 5-0) ou 2015 (Ghana 3-0) en quarts de finale... (aussi en 2019 en 8e de finale, contre l'Algérie 3-0, NDLR). Donc, pour moi, c'est vraiment un moment historique et sympa parce que j'aurais pu le faire en tant que joueur (en 2006) et finalement, je l'ai fait en tant que coach."

Q: C'est pour cela que vous étiez en larmes après la qualification?

K.B:
"Moi et mon staff, on vit un truc exceptionnel et vraiment, ça va au-delà du foot parce qu'on travaille pour amener cette équipe loin. Après, ça peut paraître bizarre de l'extérieur de voir qu'on pleure, ce n'est quand même qu'un huitième de finale... Mais nous, on sait pourquoi on pleure, parce qu'on travaille jour et nuit depuis deux ans pour que ce groupe soit protégé et qu'il soit compétitif. Et là, on était vraiment au moment de vérité. Et il ne faut pas croire que ce n'est que moi qui pleure, c'est tout mon staff aussi, on est des belles Madeleine (rires)!"

Q: Maintenant quel est l'objectif de la Guinée?

K.B:
"On ne peut pas le dire très haut parce qu'il y a des équipes qui l'ont gagné sept fois (l’Égypte, éliminée, NDLR), d'autres équipes qui l'ont gagné cinq fois (le Cameroun, éliminé) et ainsi de suite. Mais quand on commence une compétition, c'est pour aller au bout, même si on n'a jamais eu la chance d'aller même en demi-finale (la Guinée a terminé deuxième de la poule finale à quatre en 1976, NDLR). Mais là, on voit que le parcours s'ouvre (avec l'élimination de certains favoris, NDLR), et Dieu nous guide. Donc après, on est tous croyants, et puis on demande à vraiment avoir le meilleur parcours. Après, maintenant, c'est à nous de travailler dur pour aller le chercher."

Q: Et ensuite, après la CAN, quel est l'objectif?

K.B:
"L'objectif final de la Guinée, c'est de participer une première fois à la Coupe du monde, donc il faut vous (les joueurs expatriés, il parle de Serhou Guirassy et Moctar Diakhaby, NDLR) inscrire dans cette mentalité-là. Et si on vous prend, ce n'est pas que pour le fait que vous êtes de bons joueurs, il faut que vous soyez des exemples, et il faut que vous soyez des locomotives pour le reste des joueurs 'européens' qu'on veut ramener. Et ils l'ont parfaitement compris, ils le font et je n'ai aucun problème avec eux sur les horaires, la discipline. Ce sont des joueurs formés. Même sur les schémas tactiques, je n'ai pas besoin d'en parler 10 heures. Je leur dis une fois, ils comprennent. Inch'Allah, après la CAN, on aura des bonnes recrues encore (des binationaux et des expatriés, NDLR)."

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